DHQ: Digital Humanities Quarterly
2018
Volume 12 Number 1
Volume 12 Number 1
Introduction
Introduction
Abstract
Ceci est l'introduction au numéro spécial francophone de Digital Humanities Quarterly.
Introduction
La genèse de ce numéro spécial francophone de Digital
Humanities Quarterly témoigne d’un moment des digital humanities, celui où la question de leur mondialisation
est à la fois mise en œuvre et mise en débat, tant par les communautés de la
recherche et de l’éducation que par les institutions. En octobre 2015, à la
lecture de l’appel à contribution pour le numéro hispanophone de DHQ, nous avons aussitôt eu l’idée de proposer un
ensemble de textes en français. Tout naturellement, Humanistica, l’association
francophone des humanités numériques/digitales, a approuvé ce projet, qui
correspond à sa mission de promouvoir les travaux menés en français tout en
s’inscrivant dans une dynamique féconde d’échanges interculturels. Humanistica allait officiellement
rejoindre l’Alliance of Digital Humanities
Organizations en 2016. De plus, l’association était en train de poser
les bases de la future revue francophone Humanités
numériques[1]. C’est ainsi que, lorsque le
projet a reçu un accueil favorable de DHQ, sa
préparation a été déléguée à un comité composé de quatre membres, issus de
trois pays francophones : Aurélien Berra (France), Claire Clivaz (Suisse),
Sophie Marcotte (Canada) et Emmanuelle Morlock (France).
Un appel à contribution ouvert a été publié en avril 2016. Il s’agissait aussi
bien d’attirer l’attention des lecteurs habituels de la revue sur des travaux
issus de la francophonie que de mieux relier les réseaux francophones aux
communautés internationales du champ. Outre les canaux anglophones habituels,
l’appel a ainsi été diffusé sur la liste « Digital Humanities », sur le site d’Humanistica[2] et, par
extension, dans divers milieux liés à la recherche numérique en sciences
humaines et sociales, sans oublier les réseaux sociaux.
Notre ambition était donc, et demeure, d’ouvrir un dialogue, et non pas de
dresser un état des lieux. Présenter la production, les structures, les
tendances et les débats de la communauté francophone des humanités numériques
nécessiterait une enquête et des critères précis. Face aux multiples façons de
négocier le tournant informatique et numérique, ce genre de repérage ne peut
être conçu autrement que comme une entreprise collective et collaborative,
consciente de ses choix – notamment disciplinaires – et de l’histoire qu’elle
construit en mettant en exergue des publications et des collections, des
projets et des institutions, des séminaires et des colloques. En attendant
qu’une telle cartographie raisonnée soit mise en chantier, nous donnons des
références à la fin de cette introduction sous la forme d’une brève
bibliographie [3] et renvoyons aux initiatives soutenues ou relayées par
Humanistica.
Humanistica a été la première association internationale en digital humanities à se constituer autour d’un
critère linguistique et culturel. Sa création, en juillet 2014 à Lausanne,
durant le colloque annuel d’ADHO, est le fruit de plusieurs années de
rencontres et de collaborations informelles. Mentionnons en particulier
l’organisation d’une série de THATCamp francophones, à Paris en 2010 – premier
événement européen de ce genre –, 2012 et 2015, à Lausanne en 2011, à
Saint-Malo en 2013 et à Lyon en 2014. C'est dans le cadre du
« non-colloque » de Saint-Malo[4] qu’a été élu un groupe de quinze
chercheurs chargés de préparer la naissance officielle de
l’association. Humanistica avait été pendant quelques années le nom d’un
projet de réseau européen situé hors des structures mises en place sous
l’impulsion des pays anglophones, dans lesquels a eu lieu la première
institutionnalisation du Humanities computing.
Ce nom devenait dès lors celui d’une société savante nativement internationale,
attachée aux singularités et à l’histoire des pays francophones autant qu’à un
dialogue avec les autres cultures sur le terrain des transformations numériques
des savoirs.
Nous ne mentionnons ici que cette petite histoire culturelle, parce qu’elle est
le ferment subjectif de cette construction commune de ce que les francophones
nomment, selon les pays et les contextes, « humanités numériques »,
« humanités digitales » ou, en conservant l’expression anglaise,
« digital humanities ». Une analyse plus générale devrait notamment
indiquer à quels moments les agences de financement nationales et
internationales ont commencé à rendre incontournable la dimension numérique des
travaux scientifiques en SHS, ou rappeler le développement des infrastructures
de publication électronique et de gestion des données de la recherche. Certains
des travaux cités à la fin de cette introduction fournissent des éléments de
compréhension. Nous espérons qu’Humanistica, sa revue, ainsi que toutes les
autres initiatives de ses groupes de travail, ses échanges avec les communautés
de recherche des autres aires culturelles permettront de mieux éclairer les
conditions dans lesquelles se font les humanités numériques.
Cette préoccupation rejoint évidemment un contexte plus vaste et la volonté
d’ADHO de traduire dans les faits le multiculturalisme et le multilinguisme de
ce champ, en particulier à travers la création d’un comité sur ce sujet et par
ses relations avec l’initiative Global Outlook :: Digital
Humanities (GO::DH). Au delà de l’accès privilégié à certains corpus
linguistiques, littéraires, historiques et documentaires, quelles sont les
implications de la diversité de nos langues et de nos traditions savantes ?
S’il paraît clair, du point de vue des sciences humaines, que chaque langue
conditionne le contenu et la forme du travail intellectuel, comment cela se
traduit-il dans nos méthodes, nos usages de l’informatique et nos modes
d’organisation collective ? Il s’agit de rendre compte de la nécessité de
penser et d’observer cette hybridation, ou cette évolution, dans des cultures
données.
Les articles qui suivent ont été choisis pour leur intérêt individuel, et non
parce que, pris ensemble, ils constituaient une sélection représentative. Ils
sont avant tout une contribution enthousiaste au développement d’un écosystème
de publication multiculturel soutenu par les associations savantes. Cependant,
nous invitons les lecteurs – que le français soit ou non la langue principale
de leur activité – à réfléchir sur ce que ces textes disent des références, des
conditions d’exercice et de l’histoire des sciences humaines francophones dans
un monde de la recherche et de l’éducation devenu numérique.
Ce numéro de DHQ comprend dix articles, répartis
en trois rubriques qui témoignent de la diversité du champ : se succèdent des
approches d’ordre théorique ou méthodologique, des réflexions sur des projets,
tous collaboratifs et interdisciplinaires, et des travaux portant sur des
auteurs, à travers l’exploration de corpus littéraires ou documentaires.
Deux articles sont consacrés à des approches théoriques des humanités
numériques. Jean-Guy Meunier, dans « Le texte numérique :
enjeux herméneutiques », défend l’idée que « la
numérisation n’est pas neutre », qu’elle «
affecte le texte sémiotique » et représente « un
moment important d’une herméneutique matérielle ». Anne Baillot, dans
« Reconstruire ce qui manque – ou le déconstruire ?
Approches numériques des sources historiques », expose l’évolution
des notions de trace et d’archive, qu’elle illustre ensuite par l’exemple
« de l’édition numérique Lettres et
textes. Le Berlin intellectuel autour de 1800 et du répertoire de
manuscrits qui lui est associé, qui contient le catalogue des manuscrits de
l’helléniste August Boeckh (1785-1867) ».
Quatre articles développent ensuite des réflexions sur des projets en cours.
Tout d’abord, Christelle Cocco et son équipe, dans « Potentialités et difficultés d’un projet en humanités digitales (DH) :
confrontation aux outils et réorientations de recherche », décrivent
« les potentialités et les difficultés rencontrées lors
de l’élaboration des outils numériques dans le cadre d’un projet
interdisciplinaire investiguant des dessins de dieux chez l’enfant et
l’adolescent ». Ioana Galleron, Fatiha Idmhand et Cécile Meynard
analysent une première expérience de « lecture partagée
» dans « Que mille lectures s’épanouissent… Une
expérience de “crowdreading”
». Cette expérience entend « comprendre comment les
lecteurs construisent l’image des personnages littéraires, et dans quelle
mesure ils en perçoivent les différentes dimensions dégagées par des
théoriciens de la littérature ». Marie Delcourte-Debarre applique,
quant à elle, le « Système modulaire de gestion de
l’information historique » au cas des forêts, en croisant le temps et
l’espace dans « Analyser les emboîtements d’échelles
spatio-temporelles d’un territoire forestier : du système d’information
géographique à la méthode SyMoGIH (Avesnois, France) ». Enfin, Marc
Renneville, Jean-Lucien Sanchez et Sophie Victorien, dans «
Criminocorpus. Un projet numérique pour l’histoire de la justice »,
présentent l’évolution d’un projet en ligne depuis 2005 qui « a marqué le paysage numérique français par sa logique
thématique centrée sur l’histoire de la justice, des crimes et des
peines ».
La troisième et dernière rubrique regroupe quatre articles décrivant des corpus
ou étudiant des auteurs. Élodie Benard et Francesca Frontini montrent le
potentiel des études quantitatives consacrées à la syntaxe des textes
dramatiques dans « Les Sganarelles de Molière : un nom, des
syntaxes ? » Caroline Ardrey, Helen Abbott et Mylène Dubiau
présentent, dans « Entre musique et lettres : vers une
méthodologie numérique pour l’analyse de la mise en musique des poésies de
Charles Baudelaire, » un projet novateur lancé en 2015, qui « vise à répertorier et à analyser toutes les mises en musique
des poèmes de Charles Baudelaire afin d’élargir les connaissances des œuvres
musicales dérivées des Fleurs du Mal et des
Poèmes en prose
». Elles cherchent aussi à « établir un nouveau
système d’analyse numérique des mises en musique basé sur le principe de
“parité” entre texte poétique et texte musical ». Marine
Riguet et Motasem Alrahabi, dans « Pour une analyse
automatique du jugement critique : les citations modalisées dans le discours
littéraire du xixe siècle
», font l’expérience, à partir d’un vaste corpus de textes littéraires,
« d’annoter automatiquement les expressions modales
employées autour du discours rapporté », en faisant usage des
applications Excom2 et E-Quotes. Enfin, Camille Monnier nous fait entrer dans
la logique des archives du cinéaste et vidéaste Chris Marker, acquises en 2012
par la Cinémathèque française, dans « Élaboration d’un
modèle appuyé sur le RDF dans le cadre de la réalisation d’une Bibliothèque
virtuelle Chris Marker à la Cinémathèque française ».
Nous sommes reconnaissants à tous les auteurs pour leur collaboration à ce
numéro spécial : chacun des articles prend sa place dans ce nouveau moment des
humanités numériques internationales. Nous nous réjouissons également de la
collaboration fructueuse avec la revue Digital Humanities
Quarterly et remercions tout particulièrement pour leur soutien
Julia Flanders, Alex Gil et Duyen Nguyen.
Le comité éditorial : Aurélien Berra, Claire Clivaz, Sophie Marcotte et
Emmanuelle Morlock
Abstract
This is the introduction to Digital Humanities Quarterly's special French-language issue.
Introduction
The genesis of this special French-language issue of Digital Humanities Quarterly testifies to a moment in digital
humanities: one in which the question of the field’s globalization is
implemented and debated as much by the research and education communities as by
institutions. In October 2015, after reading the call for contributions to the
DHQ Spanish-language number, we immediately came up with the idea of proposing
a set of texts in French. Naturally, Humanistica, the French-speaking
association for digital humanities, approved this project, which fits well with
its mission to promote work done in French while being part of a fertile
dynamic of intercultural exchange. In 2016 Humanistica was in the process of
seeking to join the Alliance of Digital
Humanities Organizations. In addition, the association was laying the
groundwork of the future French-language journal, Humanités numériques[1]. Thus, DHQ accepted the French-language special issue proposal, and its
preparation was delegated to a committee composed of four members, from three
French-speaking countries: Aurélien Berra (France), Claire Clivaz
(Switzerland), Sophie Marcotte (Canada) and Emmanuelle Morlock (France).
An open call for papers was published in April 2016. The purpose of this call
was to draw the attention of regular readers of the journal to work from the
francophone world, and to better connect francophone networks with
international communities in the field. In addition to the usual
English-speaking channels, the call was posted on the “Digital Humanities”
list, on the Humanistica website[2] and, by
extension, in various communities related to digital research in the humanities
and social sciences, as well as on social networks.
Our ambition was therefore, and remains, to open a dialogue, and not to simply
describe the current state of play. Presenting the production, structures,
trends and debates of the francophone digital humanities community would
require an inquiry guided by precise criteria. Given the many ways of
negotiating the informational and digital turn, such an investigation would
need to be a collective and collaborative enterprise, conscious of its choices
— in particular disciplinary — and of the history it builds by highlighting
publications and collections, projects and institutions, seminars and symposia.
While awaiting such a thorough cartography, we give references at the end of
this introduction in the form of a brief bibliography[3] and refer the reader as well to the initiatives
supported or communicated by Humanistica.
Humanistica was the first international association in digital humanities to be
organized around linguistic and cultural criteria. Its creation, in July 2014
in Lausanne, during the annual conference of ADHO, is the result of several
years of meetings and informal collaborations. Of particular note is a series
of French-speaking THATCamps: in Paris in 2010 (the first European event of its
kind), 2012 and 2015; in Lausanne in 2011; in Saint-Malo in 2013 and Lyon in
2014. Within the framework of the Saint-Malo
“unconference,”[4] a group of fifteen researchers was
elected to be responsible for preparing the official creation of the
Association. “Humanistica” had been for a few years
the name of a European network project located outside the structures set up at
the instigation of the English-speaking countries, in which the first
institutionalization of humanities computing took place. This name became the
name of a natively international scholarly society, focused on the
singularities and history of French-speaking countries, and committed to a
dialogue with other cultures in the field of digital transformations of
knowledge.
We give only this brief cultural history because it is for us the generative
space for the common construction of what francophones call, depending on the
country and the context, “humanités numériques”, “humanités
digitales” or, using the English expression, “digital humanities.” A
more general analysis would need to consider when national and international
funding agencies began to make the digital dimension of scientific work in the
Humanities and Social Sciences inevitable, and note the development of
infrastructures for electronic publishing and research data management. Some of
the works cited below provide materials along these lines. We hope that
Humanistica, its journal, as well as all the other initiatives of its working
groups, its exchanges with the research communities of the other cultural areas
will better illuminate the conditions in which the digital humanities are being
undertaken.
This concern has clear connections with a broader context and with ADHO's
desire to translate multiculturalism and multilingualism into reality, in
particular through the creation of a committee on this subject and its
relations with Global Outlook :: Digital
Humanities (GO :: DH). Beyond privileged access to certain
linguistic, literary, historical and documentary corpuses, what are the
implications of the diversity of our languages and our scholarly traditions? If
it seems clear from the point of view of the human sciences that each language
conditions the content and the form of intellectual work, how does this
translate into our methods, our uses of information technology and our modes of
collective organization? It is important that we understand and observe this
hybridization, or this evolution, in specific cultures.
The following articles were selected for their individual interest, and not
because as a group they constitute a representative selection. Above all, they
are an enthusiastic contribution to the development of a multicultural
publishing ecosystem supported by scholarly associations. However, we invite
readers — whether or not French is the main language of their activity — to
reflect on what these texts have to say about the references, the conditions of
practice, and the history of the French-speaking humanities in the newly
digital world of research and education.
This issue of DHQ comprises ten articles, divided
into three sections that reflect the diversity of the field: theoretical or
methodological approaches, reflections on collaborative and interdisciplinary
projects, and research on authors through the exploration of literary or
documentary corpora.
Two articles are devoted to theoretical approaches in the digital humanities.
Jean-Guy Meunier, in “The digital text: hermeneutical
issues,” defends the idea that “digitization is
not neutral,” that it “affects the semiotic
text” and represents “an important moment of a
material hermeneutics.” Anne Baillot, in “Rebuilding what is missing — or deconstructing it? Digital Approaches to
Historical Sources,” explains the evolution of the notions of trace
and archive, using the example of “the digital edition
Letters and Texts: Intellectual Berlin around
1800 and the repertoire of manuscripts associated with it, which
contains the catalog of the manuscripts of the Hellenist August Boeckh
(1785-1867).”
Next, four articles offer reflections on current projects. First, Christelle
Cocco and her team, in “Opportunities and difficulties in a
digital humanities (DH) project: confrontation with tools and reorientations
of research,” describe “the potentials and the
difficulties encountered during the development of digital tools as part of
an interdisciplinary project investigating depictions of God by children and
adolescents.” Ioana Galleron, Fatiha Idmhand and Cécile Meynard
analyze a first experience of “shared reading” in
“Let a thousand readings flourish . . . A crowdreading
experience.” This experiment seeks to “understand
how readers construct the image of literary characters, and to what extent
they perceive the different dimensions identified by literary
theorists.” Marie Delcourte-Debarre applies, as she puts it, a “modular system for managing historical information” to
the case of forests, crossing time and space in “Analyzing
nested spatio-temporal scales in forested territory: from geographic
information systems to the SyMoGIH method (Avesnois, France).”
Finally, Marc Renneville, Jean-Lucien Sanchez and Sophie Victorien, in “Criminocorpus. A digital project for the history of
justice,” present the evolution of a project online since 2005 that
“marked the French digital landscape by its thematic
logic centered on the history of justice, crimes and penalties.”
The third and last section brings together four articles describing corpora or
studies of authors. Élodie Benard and Francesca Frontini show the potential of
quantitative studies devoted to the syntax of dramatic texts in “Les Sganarelles de Molière: one name, several
syntaxes?” Caroline Ardrey, Helen Abbott and Mylène Dubiau, in “Between Music and Letters: Towards a Digital Methodology for
the Analysis of the Musical Setting of Charles Baudelaire's Poems”,
present an innovative project launched in 2015, which “aims
to list and analyze all the musical settings of Charles Baudelaire's poems
in order to widen the knowledge of the musical works derived from Les Fleurs du mal and Poèmes
en prose.” They also seek to “establish a new system of digital analysis of music settings based on the
principle of ‘parity’ between poetic text and musical text.”
Marine Riguet and Motasem Alrahabi, in “For an Automatic
Analysis of Critical Judgment: Modified Quotations in the Literary Discourse
of the Nineteenth Century,” experiment on a large corpus of literary
texts, with “automatically annotating the modal expressions
used around reported speech,” using the Excom2 and E-Quotes software
tools. Finally, Camille Monnier unpacks for us the logic of the archives of
filmmaker and videographer Chris Marker, acquired in 2012 by the Cinémathèque
française, in “Development of an RDF-based model in the
creation of a virtual library of Chris Marker at the Cinémathèque
française.”
We are grateful to all the authors for their collaboration in this special
issue: each article takes its place in this new moment of international digital
humanities. We are also delighted with the successful collaboration with Digital Humanities Quarterly, with special thanks to
Julia Flanders, Alex Gil and Duyen Nguyen for their support.
Notes
[1] Voir http://www.humanisti.ca/revue.
[3] Le critère de sélection de ces références est un intérêt
explicite pour le champ des humanités numériques (depuis le premier titre
employant l’expression, en 2007) ou une importance particulière pour sa
constitution dans le monde francophone (à commencer par le manifeste rédigé
au THATCamp Paris de 2010 ou par la proposition d’un « humanisme numérique
»). Nous citons également, comme exemples, deux ouvrages illustrant le
développement des pratiques pédagogiques, un bilan disciplinaire sur
l’apport de l’informatique en histoire et une réflexion sur la mise en œuvre
de bibliothèques numériques au Maghreb. Dans une liste plus complète, il
faudrait naturellement inclure des travaux antérieurs aux digital humanities, notamment pour illustrer le
lien entre le traitement automatique de l’information et les sciences
sociales dans l’école des Annales ou le rôle de la linguistique de
corpus.
[4] La bibliographie
contient les « non-actes » réalisés en 2012 et 2013, à partir des notes
prises durant les ateliers.
[1] See http://www.humanisti.ca/revue.
[3] The criterion for
selecting these references is an explicit interest in the field of digital
humanities (following the first title to use the term, in 2007) or a
particular importance for its establishment in the French-speaking world
(starting with the manifesto written at THATCamp Paris 2010 or the proposal
of a “digital humanism”). We also cite, as examples, two books
illustrating the development of pedagogical practices, a disciplinary report
on the contribution of computer science in history and a reflection on the
implementation of digital libraries in the Maghreb. In a more complete list,
one would naturally include work prior to “digital humanities”,
especially to illustrate the link between the automatic processing of
information and the social sciences in the Annales school, or the role of
corpus linguistics.
[4] The bibliography contains the
“non-proceedings” produced in 2012 and 2013, based on
notes taken during the workshops.
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